Un bon gestionnaire, c’est quelqu’un qui encadre son équipe, tout en lui laissant une certaine autonomie, qui établit des objectifs clairs et qui détermine les priorités à travers les urgences du quotidien. C’est quelqu’un d’honnête, de respectueux et de responsable. Un bon gestionnaire possède d’excellentes compétences en communication, reconnaît les bons coups des autres et crée un environnement de travail sain et positif.
Un leader, quant à lui, est capable de guider, d’influencer et d’inspirer. Devenir un leader inspirant, c’est l’aspiration de nombreux gestionnaires qui cherchent à donner un nouveau souffle à leur leadership.
ÇA PREND QUOI POUR DEVENIR UN LEADER INSPIRANT?
1. L’EMPATHIE ET L’ÉCOUTE
Un gestionnaire à l’écoute c’est bien, mais un gestionnaire à l’écoute et empathique, c’est encore mieux ! C’est quoi l’empathie ? C’est la capacité à écouter son interlocuteur de manière à reconnaitre et comprendre ses sentiments et ses émotions, sans jugement et sans confusion avec ses propres émotions. Il s’agit d’écouter activement pour comprendre et bien analyser les propos de l’autre, ce qui permet de créer une relation de confiance et de démonter la valeur et l’intérêt qu’on lui accorde.
Les personnes empathiques sont souvent authentiques et sincères et privilégient une communication transparente et des relations interpersonnelles humaines. Le gestionnaire empathique écoutera son employé sans jugement et lui permettra d’être à l’aise et de partager ses idées facilement par exemple. Il sera également en mesure d’identifier et de comprendre ses sentiments, sans toutefois se laisser submerger par ceux-ci. L’empathie permet d’être plus à l’écoute de l’autre.
2. LA CAPACITÉ À FAIRE CONFIANCE
Un employé expérimenté apprécie habituellement avoir une certaine autonomie dans ses fonctions. Rien de plus irritant que de se faire demander par son gestionnaire un suivi quotidien ou de sentir qu’il nous observe constamment alors qu’on se sent en plein contrôle d’une situation ou d’un projet.
La capacité à faire confiance peut être difficile pour certains gestionnaires. Il faut lâcher-prise et comprendre que les choses ne seront pas nécessairement faites exactement comme nous l’aurions fait. C’est normal, c’est un autre humain qui l’a fait. À moins de travailler dans un cadre extrêmement rigide, il y aura toujours plusieurs façons de faire menant à des résultats différents.
De plus, on ne peut pas être expert en tout. Si on engage un spécialiste des réseaux sociaux par exemple, c’est contre-productif de lui dire comment gérer les réseaux sociaux, alors que c’est lui qui est formé et payé pour le faire.
Les employés se sentent généralement valorisés quand on leur fait confiance. Ils sont plus créatifs, prennent plus d’initiatives et sont généralement plus heureux dans leur travail.
3. UNE COMMUNICATION EFFICACE
Une communication efficace est essentielle dans toute relation humaine, que ce soit en couple, en amitié, en affaires ou en entreprise. Les communications non-officielles de corridor, ce n’est pas suffisant. Les employés ont besoin de savoir ce qui se passe dans l’entreprise, d’être informés et impliqués.
Par exemple, Jean-Paul, technicien informatique, quitte l’entreprise pour un compétiteur. Ok. On respire. On le rencontre pour une entrevue de départ pour bien comprendre les motifs de sa décision, puis on l’annonce officiellement aux employés. C’est important aussi de les rassurer et de prévoir rapidement un plan de match pour la suite des choses. On affiche le poste et on trouve un remplaçant rapidement ou on en profite pour faire un changement organisationnel, une promotion interne, une redistribution des tâches ? C’est important de communiquer les changements à l’interne, mais aussi aux fournisseurs et aux clients, si applicable. Les gens doivent savoir à qui se référer maintenant que Jean-Paul est parti.
4. LA CAPACITÉ À PRENDRE DES DÉCISIONS
Les décisions à prendre en entreprise ne sont pas toujours faciles, pas toujours populaires non plus. Diriger une entreprise, c’est bien sûr collaborer avec des humains, mais c’est aussi gérer un budget, des ressources matérielles, des contraintes, des fournisseurs, des clients, des délais, des plaintes, etc.
La capacité à prendre des décisions, dans notre jargon RH, on appelle ça le courage managérial. En gros, c’est la capacité à prendre les meilleures décisions au meilleur moment, peu importe le niveau de popularité de la décision.
Par exemple, si l’entreprise éprouve des difficultés financières importantes, il se peut qu’on doive penser à restructurer et peut-être à couper des postes. Ce n’est pas facile, mais si la survie de l’entreprise en dépend, ça peut être la bonne décision à prendre à ce moment. Ensuite, on peut le faire avec empathie, le plus humainement possible.
5. UNE VISION CLAIRE
Quels sont les valeurs, la mission et la vision de l’entreprise ? Quelles sont les objectifs à court, moyen et long terme ? Communiquer clairement ces éléments permet aux employés de comprendre vers où l’entreprise se dirige et comment s’y rendre. Ça permet à tout le monde d’être aligné, de travailler vers les mêmes objectifs communs. Ça permet aussi une cohésion d’équipe, un sens au travail et aux efforts.
En général, un leader inspirant engendre des employés inspirés. Ceux-ci auront le sentiment d’avoir un but, que leur travail a un sens et une valeur. Ils se sentiront appréciés et importants ; une belle valeur ajoutée à l'entreprise !